Je suis caché dans les trois petits points de Louis-Ferdinand Céline, Je ne m'épanouis pas qu'en ces lignes... Je n'suis pas qu'une simple pensée libre, Je n'suis pas que les mots que les hommes ont placé dans ces livres. Je suis l'inspiration qui les délivre, Je n'aspire à rien et n'attend pas que les langues se délient, Car elles transforment le rêve en délire Où les élans se délitent, et les idées se dénient. J'émane de toi et tes pairs me dénigrent... Quand 'émane de tes pairs, tes peurs font de moi un délit. Perçu par tes sens à la dérive, Je n'appartiens à personne, mon essence est endémique. Je suis la meilleure des pandémies, La pire aussi, car je me propage comme une épidémie. Vos maîtres me désignent comme l'ennemi, Mais je ne suis que l'adversaire de leur vision académique... Lucifer Lucifer Refrain X2 : Je n'aspire à rien, J'inspire, c'est tout. Je n'aspire à rien, Je suis l'étoile du matin qui coupe les fils du pantin. Je porte la lumière, mais les hommes à la science infuse Acceptent Dieu et refusent Lucifer. Je m'y suis fait. A quoi bon vociférer ? Je suis celui qui allume ce feu dont ils sont si fiers. Mais c'est à mon père qu'ils se fient, Il suffit qu'un buisson brûle pour que Moïse préfère vivre avec des fers... Et si je lui apprends à s'en défaire, Ma philanthropie me condamnera à l'enfer. Je n'envisage pas de m'enfuir, pas plus que de m'en faire, Cette chère Vérité est si facile à contrefaire. Pierres contre missiles, frères contre frères, Puis un pélot marche sur l'eau et tout est à refaire... La foi grandit quand l'étau se resserre, Puis, comme les portes du paradis, les esprits se referment. Ils veulent la paix par tous les moyens nécessaires, Puis ils comptent leurs morts et veulent un bouc émissaire... Lucifer Lucifer Refrain X2 : Je n'aspire à rien, J'inspire, c'est tout. Je n'aspire à rien, Je suis l'étoile du matin qui coupe les fils du pantin.

Tout a un prix, de la connaissance au bidon d'essence, Tout est accessible, ici, chacun a ses chances... Crois-le et fais serment d'allégeance À la pub, à la consommation, aux vitrines alléchantes. La pilule te reste en travers de la gorge ? Allez, chante ! Le peuple s'apprivoise à coup de chansons bêtes et méchantes, Et tous les moyens sont bons pour lui péter les jambes... L'industrie du divertissement s'en tape de respecter les gens. Elle veut nos cerveaux disponibles. Qui parle de stimuler notre intelligence ? Culture et marchands du temple sont de connivence. Y'a des stocks de Coca à vendre aux indigents, Tout indique que l'argent, c'est la délivrance... Refrain x 4 : Rien de super, rien de sacré, Tout se consomme, rien ne se crée... Alors je monnaye mon art, et si j'y perds mon âme, Suis-je un homme normal ou un monstre impardonnable ? J'oublie ma morale pour être un de ces pères bonards Auquel on vend du Mc Donald's en dénudant de jeunes connasses. Et sois sûr qu'on me vendra aussi les abdos d'Conan Pour mieux tromper cette grognasse qui se vendrait pour des godasses. J'pourrais la rendre heureuse avec un peu d'audace, Une plus grosse paire de gonades et un ou deux go-fasts... Mais j'ai trop à perdre pour jouer ma vie à pile ou face, Ainsi je baisse la tête, courbe l'échine et file au taf... Résigné dans cette société psychopathe, J'philosophe après une taf et ramène Fitz au mic... Refrain x 4 : Rien de super, rien de sacré, Tout se consomme, rien ne se crée...

Aaah ! Ça a l'air bien le vide... on aurait presque envie de sauter dedans, Ce faisant, me sentirais-je plein de vie ? Paraît qu'la mort ça passe moins vite, Moins vile, la faucheuse n'oblige pas à compter le temps. Je n'suis pas du genre à frotter le temple Ou contempler pour connaître mes limites. Qui peut se contenter de tant de mythes Pour imaginer la suite n'a rien de méritant... Vauriens de militants, Grenouilles de bénitier, faux dévots, pénitents, Vos héros et leur piété Ne sont qu'autant d'héritiers de dogmes débilitants. Qui est partant pour vérifier Si le prix d'une croisière sur le Styx est exorbitant ? Essayant de léviter, Défiant la gravité, face au vide, hésitant... Refrain : Attiré par le vide... On aurait presque envie de sauter dedans Attiré par le vide... Moins vile, la faucheuse n'oblige pas à compter le temps. Aaah ! Ça a l'air bien le vide... souvent, je cherche à le faire, Mais remporter ce bras de fer est éprouvant. Assis au bord de la rivière, Je suis comme l'eau, je ne peux me défaire du mouvement. Je compte inlassablement les cadavres, La belle affaire, je n'y vois rien d'émouvant. Je n'ai pas souvent d'états d'âme, Cruel mammifère, mes principes sont des coups de vent. Je ne cherche qu'un peu de calme, Mais loin de moi vos idoles, l'enfer, c'est le couvant... Faut que je change un peu de cadre, Que je tue mes icônes, que j'enterre la mouvance. Mon esprit est une cage, En bon cas d'école, j'apprends à me connaître en l'ouvrant. Le vide est une pleine page. L'atteindre, c'est baigner dans une fontaine de jouvence... Refrain : Attiré par le vide... Souvent je cherche à le faire. Attiré par le vide... Je compte inlassablement les cadavres, la belle affaire...

Par un heureux hasard, j’arrive à c’que j’vise… J'erre sans but précis, je suis libre et n'ai pas de devise. Je ne suis rien. Zoome en arrière, et regarde la Terre Avec les yeux de l’univers, petit terrien. Que vois-tu ? Suis-je grand dans cette galaxie ? Ou suis-je fourmi crachant des mots pour une trophallaxie ? Suis-je un monde à moi seul ou un grain de poussière ? Suis-je un simple amas de matière organique grossière ? Rien. Mais pourtant pas insignifiant, Je ne suis que l’un des acteurs du grand théâtre cosmique. Si j’ai un rôle à jouer, il n’est pas édifiant, Hasardeux et absurde, je ne connais pas le comique. Comme mes pairs, je n’ai pas appris la comédie, Et du coup nul ne vaut mieux qu’un autre, il faut l’reconnaître… Rien ne se crée, tout cela n’a rien d’inédit, Chez moi tout se transforme, Rien n’est fait pour renaître… Refrain x4 : Rien ne se perd, rien ne se crée, Tout se transforme, rien de secret. Je ne suis rien mais à la base de tout, Moteur de ce texte, essence de ces mots, je suis partout. J’ai créé toutes les idoles, j’en créerai encore, J’ai créé chaque intrigue, des dialogues aux décors. Et je ne suis rien, tu ne sais même pas que j’existe Alors que sans moi tu n’aurais peut-être pas de prénom. Je ne suis pas de ceux à qui l’on résiste, Et si je demandais à partir, tu répondrais non. Je suis profondément humain bien qu’invisible, Je suis le propre de l’homme sondant l’indicible. Je n’ai pas d’ego, je me moque de ta gratitude, Petit arrogant, c’est à moi que tu dois cette attitude. Sans moi, il n’y aurait rien, car je suis de ceux qui donnent tout, Et ce, que tu sois bon ou vaurien. Compte sur moi, je suis ton meilleur atout, J’expire et t’inspire, il suffit d’un rien… Refrain x4 : Je ne suis rien de palpable, rien d’extraordinaire, L’un des rares que l’on ne peut reproduire en langage binaire, Inexistant dans les contrées lunaires, Je me cache dans le cœur des hommes ou bien voyage dans leurs tuners. Rien. Accompagné du tonnerre, J’obsède et prend plaisir à jouer avec tes nerfs. De tous les riens je suis le seul que tous vénèrent, Avides du désir qu’en eux je génère. Je suis l’essentiel il me semble, sans prétention aucune, Je le vois depuis mon septième ciel. Éternelle, je suis la cause qui rassemble, Avec un peu d’eau fraîche je fais un repas substantiel. Et je ne suis rien. Simple battement d’ailes, J’ai le pouvoir de déclencher des raz-de-marée. C’est pour moi qu’il faut allumer les chandelles, Un jour, grâce à moi, vous cesserez de vous bagarrer. Refrain x4 :